Emmaüs- Le business de la misère.
Tous les ans à la mi-juin, Emmaüs fête l’action de ses Compagnons et ouvre ses portes aux amateurs de meubles de recup’ pas trop chers. Affluence assurée : le mouvement créé par l’Abbé Pierre à l’hiver 1954 occupe toujours une place à part dans le coeur des Français.
Mais aujourd’hui, ses principes fondateurs d’accueil inconditionnel de tous les exclus et de préparation à la réinsertion sont-ils encore respectés ? Au fil du temps, le mouvement de solidarité n’a-t-il pas adopté un fonctionnement de plus en plus proche de celui d’une simple entreprise commerciale ?
Trop noire pour être Française.
Mêlant approche intimiste et analyses de spécialistes, la réalisatrice franco-ivoirienne Isabelle Boni-Claverie montre combien le passé colonial conditionne le regard de la France sur ses citoyens noirs.
Approximativement, car les statistiques dites "ethniques" sont proscrites, les Français à la peau noire seraient 3,3 millions. Lointains descendants des esclaves des Antilles ou des "indigènes" de l'empire colonial français d'Afrique, ils constituent une minorité souvent discriminée. Métisse élevée dans les beaux quartiers parisiens, fille d'une femme politique ivoirienne et petite-fille d'Alphonse Boni, un Noir devenu magistrat de la République française dans les années 1930, Isabelle Boni-Claverie se penche sur ce qui bloque l'ascension sociale des Français à la peau noire et la reconnaissance à part entière de leur citoyenneté.
Clichés
Partant de ses souvenirs personnels, la réalisatrice fouille dans son histoire familiale. Elle fait parler ses cousins blancs sur la manière dont sa famille maternelle, originaire du Tarn, a vécu le mariage de sa grand-mère avec un Ivoirien. Pour voir ce qui a pu évoluer depuis qu'elle en a été diplômée, elle pousse à nouveau la porte de la Fémis, prestigieuse école de cinéma où elle se souvient avoir été la seule élève noire. Plaçant des jeunes hommes et femmes face caméra, elle les interroge sur leur ressenti. Enrichi par les éclairages qu'apportent sociologues et historiens, son film exhume aussi, de pubs en sketchs comiques, d'extraits de JT en polémiques racistes, des clichés qui renvoient l'image d'une France au passé colonial toujours vivace. Et, malgré de généreux discours, pas davantage qu'hier ouverte à la diversité des origines, des cultures et des trajectoires individuelles.
LA MISE A MORT DU TRAVAIL: LA DESTRUCTION
La mise à mort du travail : La destruction.
21 JOURS A L'USINE
Dans le cadre d'une série de documentaires, la journaliste Alexandra Alévêque part expérimenter les quotidiens d'ouvriers précaires, de non-voyants, ou encore d'auxiliaires de vie. Pour ce premier volet, pendant 21 jours, Alexandra Alévêque vit comme une ouvrière chez un sous-traitant de Peugeot. Installée pour trois semaines dans la région de Sochaux, elle doit se faire accepter de ses collègues d'atelier. Elle se présente à eux en toute transparence et tente de gagner leur confiance. Leur parole à vif, leurs désirs d'une vie plus douce, leur solidarité, dessinent le quotidien incertain d'une France généralement invisible.
Pauvreté, santé, inégalités
On estime aujourd'hui qu'un tiers des Français déclare avoir renoncé à des soins médicaux pour des raisons financières ; la santé est devenue un luxe.
ADIEU PAYSANS
Documentaire.
Un film écrit par Alain Moreau et Jean Rozat.
Réalisé par Audrey Maurion.
Produit par Program 33.
Avec la participation de France Télévisions et du Centre national du cinéma et de l’image animée.
1947 : Libérées depuis deux ans, les villes ont faim. Jamais le pays n’aura autant compté sur ses paysans. Oui mais voilà : le monde rural n’est plus dans l’époque. Il est mis en demeure de se moderniser. En quelques années, la mécanisation va le faire passer d'un mode de vie fondée sur la lenteur à celui de la vitesse. La modernisation introduit une révolution dans l’économie et la mentalité paysanne: le crédit. L’endettement contraint à produire plus, donc au recours systématique des engrais chimiques. Productivité et planification se révèlent incompatibles avec le système traditionnel paysan où patriarche, famille et entreprise ne faisaient qu’un. Il implose.
Un peu plus d’une génération s’est écoulée depuis la Libération. Ce n’est désormais plus le ciel que la nouvelle génération de paysans consulte, mais Bruxelles et ses quotas. De la Bretagne au Larzac, les campagnes entrent en convulsions.
Bientôt un mythe va naître : le mythe paysan qui connaîtra son apogée avec la Grande Moisson un jour de juin 1990 sur les Champs-Elysées. Perdurera-t-il ?
LES PROLOS
Pendant plus d'une année, Marcel Trillat, grand reporter à France 2, a écumé l'Hexagone à la recherche des ouvriers pour en faire un documentaire, « les Prolos ». De l'usine 3M, à Beauchamp, qui fabrique des Post-it et des abrasifs, aux chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), il est parti à la rencontre de ces prolétaires, disparus dans le flot des vagues de licenciements et autres plans sociaux. « Une épée de Damoclès au-dessus de la tête » « J'avais cette idée depuis longtemps, raconte Marcel Trillat. Je constatais qu'une catégorie sociale extrêmement importante, productrice de richesses, avait été escamotée. Il n'y en avait plus que pour les entrepreneurs, les patrons vedettes à la Jean-Marie Messier. » Issu d'une famille de petits paysans, Marcel Trillat a réalisé de nombreux reportages sur les ouvriers : « J'avais cette vision un peu romantique d'une classe ouvrière combative qui, dans les années 60-70, avait lutté pour obtenir de meilleurs traitements ; et, d'un autre côté, j'entendais certains dire que les ouvriers n'existaient plus en France depuis la crise des années 80-90, et qu'on s'en passait très bien. J'étais décidé à aller voir ce qu'il en était. » Tendre son micro à tous, filmer les prolos au boulot, jeunes et moins jeunes, syndiqués ou non, ouvriers et patrons, c'était le pari du grand reporter. « Ce qui m'a frappé, c'est l'extrême diversité du prolétariat, confie Marcel Trillat . Mais tous savent que, du jour au lendemain, la production peut s'arrêter. Aujourd'hui, les ouvriers vivent avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. La classe ouvrière se recroqueville sur elle-même, en marge de la société. Et, contrairement à ce qu'on pouvait penser il y a quarante ans, on assiste à de véritables régressions. Les patrons ont trouvé la tactique en utilisant bon nombre d'intérimaires. Mais le modèle ultra-libéral n'est pas non plus viable. Une société ne peut pas vivre sans ses ouvriers. »
LA FRANCE EN FACE.
L611-1, au cœur de l'inspection du travail.
MALADE DU TRAVAIL.
La souffrance
Sommes-nous encore capables d’évaluer la souffrance au travail ?
Bénédicte Litzler (avocate au barreau de Paris, spécialiste en droit social) présente son ouvrage “Harcèlement moral au travail, comprendre et se défendre” qu’elle a écrit avec la psychologue Anne-Françoise Chaperon et la journaliste Marie-Édith Alouf aux Éditions Odile Jacob.
Artisans au bord de l’asphyxie.
Les oubliés du XXIe siècle ou la fin du travail.
Les oubliés du XXIe siècle ou la fin du travail par Jean-Claude Bürger, Office national du film du Canada
Long métrage documentaire sur les conséquences de l’entrée dans l’ère technologique sur le monde du travail. Pour les financiers devenus maîtres de l'économie mondiale, la rationalisation de la production semble passer par la substitution des ressources technologiques aux ressources humaines. Sommes-nous entrés dans le siècle de l'« horreur économique »? Voici un film qui soulève des questions cruciales et propose des pistes pour repenser l'avenir. Avec l’économiste Jeremy Rifkin, le sociologue Ricardo Petrella, le directeur du Monde diplomatique, Ignacio Romanet, et l’auteure de L’horreur économique, Vivianne Forrester.
Le travail a l'heure anglaise .
La flexibilité ou le travail précaire.
Arnaques a domicile.
Plomberie, électricité, serrurerie… en 3 ans, les plaintes ont augmenté de 35% sur le marché du dépannage à domicile. 1 entreprise sur 2 contrôlée par la répression des fraudes est en infraction. Certaines parviennent à soutirer plusieurs dizaines de milliers d’euros à leurs clients en seulement quelques minutes. Et même les plus avertis peuvent se faire avoir, victimes d’arnaques là où ils se croyaient pourtant le plus en sécurité : chez eux.
Les équipes d’Envoyé Spécial ont enquêté sur des entreprises de dépannage à domicile : leurs arguments pour gagner notre confiance, leurs techniques pour surfacturer leurs prestations, mais aussi leurs stratégies, de plus en plus élaborées, pour échapper à la justice et ne jamais rembourser leurs clients mécontents.
E. spécial: Viols en série au pays de Gandhi.
Le 16 décembre 2012. Il est 21 heures à New Delhi. Jyoti Singh, une jeune femme de 23 ans, sort du cinéma et monte dans un bus. A son bord, six hommes qui deviendront ses bourreaux.
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